Publié dans Editorial

Conjoncture difficile !

Publié le vendredi, 04 octobre 2024

Le pays traverse en ces temps-ci une passe critique. Comme si tous les grands maux se fixent un rendez-vous au même moment. Epreuves difficiles non seulement pour la population mais également et surtout d’ailleurs pour les responsables étatiques. La grogne monte en surface. Tout est urgent ! Tout est prioritaire !

Des routes nationales en état de dégradation avancée sinon préoccupante. Des axes routiers secondaires (les routes d’intérêt provincial, de district et communal) servant de desserte des populations et leurs produits du terroir sont quasiment … impraticables. Les coupures d’eau et d’électricité  se muant en lot quotidien des usagers en particulier et de toute la population en général. Des cas d’insécurité troublants en milieu urbain et dans les zones rurales (vols à main armée, viols, rapts, des homicides quasi généralisés, etc.).

 

Les usagers des routes nationales et secondaires se plaignent quotidiennement de l’état innommable de ces infrastructures. Les RN 2, RN 4, RN 7, pour ne citer que ces cas désespérés, sont méconnaissables et impraticables. Et si la pauvreté ou la misère pour certains cas étranglent le pays tout entier, c’est en partie à cause de ces routes défaillantes ou … vice-versa. Les parents qui ont osé braver ces axes nationaux pour emmener leurs petits jouir l’air pur de la mer, ont dû amèrement regretter en raison de l’état désagréable des routes.

Les coupures d’eau et les délestages font des ravages dont les conséquences morales et matérielles sont inestimables. A Antananarivo, la défaillance répétée du ravitaillement en eau dans les quartiers et chez les ménages résulte de la vétusté des installations qui dataient depuis l’époque coloniale. Aucunes réparations majeures n’ont été effectuées. Et chaque famille souffre dans la douleur de ces coupures d’eau potable.

Les délestages viennent ajouter chaque jour que le Bon Dieu fait au malheur des usagers. Coupures d’électricité de deux ou trois ou même quatre heures et parfois à deux reprises dans la journée (la nuit) font mal, très mal aux concitoyens, aux opérateurs économiques de toute taille.

Normal si la grogne et les mécontentements dans les quartiers montent et s’intensifient dangereusement. Normal si le chef de l’Etat Rajoelina qui, à son niveau, entend nettement les cris d’alarme, les appels de détresse sinon au secours de la population, lui également monte aussi au créneau pour dénoncer la situation accusant des manquements au sein de la Compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA). Une défaillance de la communication aggrave le cas. On est au bord de l’explosion sociale. Attention !

La détérioration aggravante de la situation sécuritaire accentue l’emprise de la galère et  empoisonne l’atmosphère. Profitant de la vulnérabilité des conditions de vie de la plupart des gens, les bandits de tout acabit agissent en toute « liberté » pour déplumer les pauvres concitoyens dans les villes autant dans les milieux ruraux. Certaines localités ou Régions sont la cible répétée voire préférée des dahalo. Kidnappings, vols à main armée en tout genre, incendies des maisons d’habitation, meurtres gratuits partout où ils passent déciment le peu que la population en dispose.

Le pays traverse littéralement une période critique. Et tout cela en pleine phase d’avant-propos pour les élections communales et municipales. L’ambiance n’y est point ! Seuls les hommes politiques et leurs fidèles ouailles qui s’y intéressent. La majorité a la tête ailleurs.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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